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LEZOUX
Capitale de la céramique de l'Empire Romain

Code Postal : 63190 - Population : 6000 h. (environ)
Altitudes moyennes : 317 m. - 421 m.
Habitants : les Lezouviens et les Lezouviennes
MairieTéléphone04 73 73 01 00

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Au IIème siècle, Lezoux fut le plus grand centre potier de la Gaule romaine.
Des centaines de millions de vase rouges quittèrent la cité arverne pour inonder une grande partie de l'Empire Romain!...


 

 

Au Ier siècle, les potiers de Lezoux empruntèrent à Arezzo (Aretium en Étrurie, l'actuelle Toscane), la technique de fabrication de la sigillée, cette fine céramique de couleur rouge orangée. Si les premières réalisations furent d'abord des imitations des productions arétines, les céramistes arvernes se démarquèrent très rapidement de cette influence pour devenir les premiers exportateurs de sigillée de tout l'Empire au IIème siècle. Lezoux fait toujours l’objet de fouilles et de découvertes abondantes depuis la fin du XVIIIème siècle. Les vestiges retrouvés sont essentiellement liés aux ateliers de potiers. La production de céramique sigillée (céramique à vernis rouge brillant) fut la plus développée, mais d’autres types furent produites. La sigillée présente un intérêt majeur pour les archéologues puisqu’elle est l’outil de datation universel qu’ils utilisent pour dater leurs découvertes.

UN GRAND SENS PLASTIQUE

Les potiers échangeaient leurs outils et leur savoir-faire. Ils n'hésitaient pas à faire des centaines de kilomètres. A Lezoux, Philippe Bet, archéologue à L'INRAP (Institut National des Recherches Archéologiques Préventives), a ainsi retrouvé des  poinçons qui servaient à la décoration des vases provenant d'Arezzo.
La réalisation de vases décorés nécessitait une qualification et un savoir-faire remarquables. Au Ier siècle, les 120 producteurs et décorateurs de sigillée recensés à Lezoux ne possédaient pas encore cette maîtrise technique. Ils n'étaient pas encore capables de rivaliser avec Millau-la-Gaufresenque, le grand centre de production de la Gaule Méridionale.
Les potiers employaient de la terre siliceuse qi ne supporte pas des températures de cuisson de l'ordre de 1000°. Elle est poreuse contrairement aux sigillées d'Arezzo ou de Millau qui sont conçues avec de l'argile calcaire et n'ont pas ce vernis grésé rouge brillant.

Four antique retrouvé dans un état de conservation exceptionnel sur la route de Maringues.

Vers la fin du Ier siècle, de nouveaux décorateurs, doués d'un grand sens plastique, participèrent au renouveau de la sigillée à Lezoux. Ce fut la grande époque du potier Libertus. Mais ce fut au IIème siècle que la poterie de Lezoux connut son apogée. L'emploi d'argile calcaire ne fut sûrement pas étranger à ce développement. La production de vaisselle prit alors une ampleur industrielle. Les potiers fabriquèrent des centaines de milliers de vases. Les produits se standardisèrent : plats, assiettes, calice, tasses, gobelets, coupes, biberons...
Désormais, les céramiques sigillées quittèrent les officines de Lezoux et inondèrent le nord de l'Empire romain (Angleterre, Belgique, Allemagne, Hongrie, Suisse, Roumanie, Pologne, jusqu'à l'Italie du nord). Les céramiques empruntèrent les voies fluviales (Lezoux est à 7 km. de l'Allier), maritimes et terrestres (axe Bordeaux-Saintes-Lyon).
Cette période de grande exportation s'accompagna d'un important développements des zones de production. Les fours permettaient désormais l'enfournement de plusieurs dizaines de milliers de vases. Le Grand Four de la ZAC de l'Enclos, qui a été reconstitué au Musée de Lezoux (Voir)..., pouvait accueillir 10.000 vases. Il réclamait 3 à 5 jours de travail pour 30 potiers tourneurs et nécessitait une semaine supplémentaire de travail pour charger le four, cuire les poteries, attendre leur refroidissement et décharger le four.
Des quartiers étaient entièrement dédiés à la préparation de l'argile, avec des successions de bassins de 120 m². Parallèlement, de nouveaux ateliers apparurent et s'agrandirent. Les moules des grands décorateurs, comme "Cinnamus" ou "Paternus", furent vendus et utilisés dans tous ces ateliers.

Cet essor ne bénéficia pas seulement à Lezoux mais à toute la région située entre Issoire et Nevers. De nouveaux ateliers virent le jour à Courpière, Cournon d'Auvergne, Bellerive, Gannat, Toulon sur Allier... Un style centre de la Gaulle s'affirma alors. Si les céramiques de la Gaulle centrale étaient alors incontournables et presque majoritaires dans l'Empire, elles allaient connaître un première concurrence de Rheinzabern (1), un centre de production implanté en Germanie supérieure, dans la seconde moitié du IIème siècle, qui allait alors supplanter les productions Lezoviennes sur tous les territoires desservis par le Rhin et le Danube. Ces premières pertes de production se poursuivirent au siècle suivant.

LA MUTATION

Lezoux entama une mutation : le répertoire des formes et les décors se simplifièrent. Le commerce à longue distance déclina progressivement. Les fours furent moins poussés et la production s'arrêta quasiment au dernier quart du IIIème siècle victime des troubles, des incursions militaires, des épidémies que connurent l'Empire et de la concurrence de nouveaux centres de production tels que ceux de l'Argonne. Pour autant, la production ne s'arrêta pas. Un vide archéologique ne permet encore de savoir ce qu'il se passa entre la fin du IIIème siècle et le début du IVème siècle. Les archéologues ont retrouvé des vases dans la seconde moitié du IVème siècle dans des formes très simplifiées.

Lezoux continua à fabriquer de la céramique au Moyen-âge jusqu'à la période contemporaine, mais sans jamais atteindre l'ampleur et la spécificité des ateliers romains.

LA SIGILLÉE

Le terme "sigillée" est de création récente puisqu'inventé au XIXème siècle par des archéologues et des historiens. Il dérive du latin "sigillium" qui signifie "sceau" et désigne en fait les poinçons qu'utilisaient les potiers pour la décoration ou la signature des vases.
Comme toutes les céramiques, la "sigillée" prend sa forme sur le tour des potiers. Le vase obtenu passe ensuite dans un moule ce qui fait toute la singularité de la céramique "sigillée". Le moule est orné de motifs, des scènes mythologiques ou de chasse, des animaux, des végétaux, des motifs décoratifs.
Le potier presse le vase contre le moule pour y imprimer les motifs qui apparaitront en relief sur le vas. En séchant, le vase se rétracte et peut ainsi être démoulé facilement. Le vase est ensuite tournassé. L'objectif de cette opération est d'enlever les surplus de terre et d'affiner les détails.
Le vase est ensuite cuit dans un four à 1000°, à l'abri du foyer et des flammes. Cette cuisson dite oxydante permet d'obtenir la couleur rouge. Un fois refroidi, le vase reçoit un engobe (mélange d'argile et d'eau). C'est la dernière opération
de fabrication qui donne une couleur vernissée...

A SAVOIR

Le musée de la céramique installé dans l'ancienne manufacture Bompard d'où sortaient encore des poteries au XIXème siècle, présente des centaines de poteries et d'objets trouvés sur les sites archéologiques de Lezoux, dans une muséographie très contemporaine...

(1) - Rheinzabern est une municipalité allemande de Rhénanie-Palatinat, à proximité du Rhin et au sud de Mayence. On y trouve le Terra-Sigillata-Museum, musée archéologique consacré notamment à la céramique sigillée. Le site de Rheinzabern (Rhenanae Tabernae) s'affirma en effet au cours de la seconde moitié du IIème siècle comme l'un des plus importants centres de production de l'est de la Gaule...

 

Visite(s) conseillée(s)


• La ville de Lezoux
• Musée départemental de la céramique
• Lezoux Aventure Parc d’accrobranche

Mais aussi...

• Église Notre-Dame de l'Assomption à Ravel (XIVème siècle)
• Le Parc accrobranche : parcours pour enfants et adultes, étang de l'Isle de Lezoux.

10.06.2021

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