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Le Château de La Barge à Courpière (Puy-de-Dôme)

LE CHÂTEAU DE LA BARGE

Courpière - Puy de Dôme

Auvergne- Rhône Alpes

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FOCUS

Département Puy-de-Dôme
Localité Courpière
Code postal 63120
AdresseLe Grand Domaine
Périodes de construction XIIIème, XVIème, XVIIème
et XVIIIème siècles
Type de propriété privée
Protection Inscription M.H. 3 juin 1975
classement M.H 16 octobre 1989
Propriétaire(s) Mme. et M. de Montmorin
Contact04 73 53 14 51

Le château est une construction rectangulaire entourée de douves et flanquée de quatre tours d’angle. Plusieurs autres tours reliées entre elles par les murs d’une enceinte, ainsi qu’un pont-levis servirent à sa protection. A une quarantaine de mètres au Sud, dans la direction de Courpière, trois tours accolées formaient un passage étroit protégeant l’accès au pont-levis. L’une d’elles, plus tard transformée en colombier, subsiste. Le colombier est à l’écart des brouhahas de la ferme. Il possède une échelle tournante et 521 boulins. Ce sont des pots en terre insérés dans les murs et fabriqués sur place pour éviter les casses lors du transport. Son unique fenêtre donne, selon l’usage, au Sud.

On retrouve plusieurs détails de la construction primitive du château : quelques pierres d’un escalier à vis et d’une cheminée, un placard maçonné dans l’épaisseur d’un mur, des entourages de portes et de fenêtres, traces de pièces voûtées du rez-de-chaussée, une trappe d’échappement à la voûte d’une tour, une archère, les bases en saillie de tours. Une partie de l’enceinte a été adaptée à d’autres usages et l’établissement de la cour d’honneur a nécessité le remblayage des douves à l’Ouest. Le pont-levis, devenu inutile, a été supprimé et le château lui-même a reçu de nombreuses modifications jusqu’au XVIIIème siècle.

Le château s’habille sur trois cotés d’une terrasse à hauteur du premier étage, portée par une colonnade et des arcades, elle est bordée de quatre cents balustres. Conçue pour la déambulation, la terrasse permettait de voir la campagne et le jardin que Gabrielle de La Barge évoque dans ses écrits. La terrasse conduit à une chapelle de construction soignée dont le prix-fait date de 1569 : écussons et fines arêtes aux voûtes, cinq fenêtres sculptées et garnies de vitraux renaissance remarquables, porte d’entrée armoriée… En 1568, une troupe protestante passa à la Barge. Nous ne connaissons pas l’étendue des dégâts. Un an après le drame, en 1569, un marché fut conclu entre deux maîtres maçons et les La Barge. Le centre du château loge un imposant escalier renaissance à double révolution. Jusqu’au XVIIIème siècle on vivait surtout à l’étage, les pièces du bas étant restées utilitaires : cuisines, salle des gardes.

Quelques dégâts eurent lieu à la révolution, principalement les trois belles grilles, la séparation de la cour d’avec le jardin en fer forgé également, les girouettes à fleurs de lys des quatre tours du château, la pierre armoriée de la façade principale et les bases des colonnes soutenant la terrasse. Les propriétaires du moment, Jean-Baptiste de Montmorin Saint-Hérem et son épouse, furent tenus fermés dans une maison à Thiers. Nicolette, qui veillait sur leur petite fille de huit ans, courut mettre des pierres sur la bonde des douves, afin d’éviter qu’elles soient vidées pour pécher le poisson. Par la suite, seule la grille du jardin fut retrouvée et remise en place. Elle est d’un très beau modèle qui fait regretter l’ensemble disparu.

LA CHAPELLE

Beau souvenir du XVIème siècle laissé à la Barge. A cette époque, la liaison Thiers-Ambert se faisait par une route unique, l’actuelle D 58 à la hauteur de la Barge. La N 906 n’existait pas. Après avoir commis des ravages à Thiers, une troupe de protestants se dirigea vers Ambert (Imberdis). Elle passa donc obligatoirement par la Barge et fit de même (Archives de la Barge). La chapelle est de style gothique tertiaire, les clés de voûte portent des armoiries doubles représentatives des mariages familiaux du XVIème au XIXème siècle. Les cinq fenêtres sculptées abritent une suite remarquable de vitraux : dix scènes de l’enfance du Christ, une crucifixion et le martyre de Sainte Catherine d’Alexandrie. En bas de chaque scène, dix portraits des donateurs sur trois générations, avec légendes, tous appartenant à la famille de la Barge. Dans les bouche trous, des anges musiciens (instruments à vent et à cordes, tambourin, triangle, harpe, clavicorde).

La porte d’entrée est d’un style plus tardif que celui des fenêtres. On y voit un écusson à cinq armoiries, une crosse d’abbé, souvenir d’Etienne de La Barge et d’autres motifs d’une sculpture très fine. Un autel a été rajouté au XVIIIème, les murs ont été repeints lors d’une légère restauration à la fin du XIXème. La construction d’un seul jet lui apporte ses qualités d’unicité.
La chapelle a été déclarée semi-publique ; jusqu’à la guerre de 1940, elle a servi de relais à la paroisse de Courpière, évitant aux habitants proches une longue course à pied quand les moyens de transport manquaient. Elle accueille de nos jours des scouts, des pèlerins pour des messes et en d’autres occasions.

PARC ET JARDINS

Dès l’abord, allées et pièces d’eau accueillent le visiteur et l’accompagnent jusqu’à l’habitat. On pénètre dans la cour de la ferme reconvertie depuis peu au tourisme et qui possède un jeune jardin. Dans la cour d’honneur, quatre pelouses et au chevet de la chapelle, un petit jardin de buis fleuri. Dans l’axe du château, la grande surface terrassée et rectangulaire d’un jardin ayant vue sur la rivière : le jardin-aux-bassins. Conçu au début du XVIIIème, dans l’esprit de la Quintinie pour sa partie potagère et fruitière, il se présente en 16 damiers : huit de chaque coté regroupés quatre par quatre autour d’un bassin. 422 arbres fruitiers disposés autour des carrés voisinaient avec les rangées de fruits et de légumes. La partie centrale, purement décorative avec son grand bassin, sur un grand plan conservé, est dans l’esprit de Le Nôtre. En 1774, les damiers de la partie centrale ont tous disparu et sont remplacés par deux tapis verts tandis que les parterres entourant le bassin, d’un nouveau dessin, sont assez semblables à ceux du jardin français du Petit Trianon. Longues plates bandes bordées de buis, interrompues par des cercles de même et abondamment fleuris. Des orangers en caisse complétaient le décor. Deux pavillons, aux toits en dôme, pour ponctuer les extrémités du jardin. L’un deux a gardé des traces de sa décoration de fleurs et de fruits encadrés de colonnes de marbre rose.

A fréquenter les beaux endroits de Versailles ou d’ailleurs, les Montmorin s’emballèrent et firent venir de Paris un plan de parc ambitieux. Il s’agissait de construire un autre château à l’emplacement de l’actuel, avec entrée majestueuse à l’Est, un deuxième jardin au Nord, le tout dans un parc avec bosquets, cascades, chambres de verdure, petits sentiers sinueux, perspectives… espaces ouverts pour l’agriculture, le plaisir des yeux et espaces boisés, judicieusement répartis. L’axe Est-ouest du jardin-aux-bassins servit de base au projet afin de former un tout. L’axe le plus long, collines et rivière obligent, est Nord-Sud. Les documents familiaux montrent qu’une partie seulement du projet de parc sera réalisée, dont il reste une futaie étoilée à huit branches (18 hectares), visible depuis le pavillon de la chasse, diverses perspectives et le jardin-aux-bassins. Le domaine est situé en bas de vallée et l’eau abondante a imposé une hydrographie compliquée pour l’agrément et l’assainissement sous forme de pièces d’eau, fossés, petits ponts, et d’un canal et ses adductions. En réorganisation, le jardin-aux-bassins se présente actuellement presque entièrement engazonné. Deux hauteurs de coupes d’herbe séparent allées et parties destinées à la culture. Le mois de juin, avec ses hautes herbes, lui va bien et les enfants s’amusent à se cacher dans les allées tout en se poursuivant. Il y a une promenade à thème proposée, et un plan guide pour ceux qui préfèrent se prendre en mains ou rêver tranquilles.

HISTOIRE

L'histoire du château est évoquée de 1190 jusqu'en 1711 avec la présence de la Famille de La Barge, puis jusqu'au XVIIIème siècle avec les Montmorin et leurs efforts de joindre l'utile à l'agréable jusqu'à une bonne autonomie du Domaine dans l'environnement d'un parc dessiné. Construit à proximité d’un gué sur la rivière de Dore desservant un ancien cheminement (voie romaine), le château de la Barge porte le nom de son affectation première. Les voyageurs ou les riverains trouvaient à cet endroit des barges ou barques qui leur permettaient de passer l’eau, l’endroit étant surveillé et gardé par le château. Les La Barge y firent souche, puis le transmirent par mariage en 1711, il entra à cette date dans la famille des Montmorin.
Dans la deuxième moitié du XVIème siècle, les guerres de religion, très vives en Auvergne, étaient source d’inquiétude. Malgré les guerres, la vie civile allait supplanter l’organisation militaire pour apporter plus de confort aux habitants et se plier aux goûts nouveaux. Les archives de la Barge concernant le XVIème siècle sont abondantes. Elles couvrent des faits de guerre en Auvergne et dans d’autres régions. Elles donnent des détails sur la vie et les lieux habités par les différents membres de la famille des La Barge et sur la Barge même. L’ensemble de ces archives, qui va du Moyen-âge au XVIIIème, a été microfilmé par les Archives Départementales de Clermont-Ferrand. La descendance de Jean Baptiste de La Barge, dernier du nom, mort en 1700, s’allia aux Montgon, puis aux Sublet d'Heudicourt, proches de la cour. La petite fille de Jean Baptiste de La Barge, Marie Michelle de Montgon, épousa en 1711 François Gaspard de Montmorin, seigneur de Seymier, la Chassaigne... et apporta à son mari le fief de la Barge.

François Gaspard de Montmorin était menin du dauphin, comme le fut à son tour son fils Armand Gabriel. Proches de la cour, les membres de cette famille furent témoins des chantiers royaux et virent s’élever de magnifiques châteaux entourés de beaux parcs à proximité de Paris. En Auvergne, ils intervinrent à Seymier, à la Chassaigne à Vollore. A la Barge, une reprise en main énergique sur tout le domaine eut lieu. On songea un premier temps à détruire le château primitif jugé trop petit et mal commode. Mais finalement le bon sens auvergnat l’emporta. Le château fut conservé et bénéficia de différentes réparations, planchers, cheminées, fenêtres plus spacieuses… Les communs furent réaménagés ou agrandis. Le vieux château a été rajeuni ainsi que le grand jardin qui lui fait face. Les comptes familiaux, des plans et quelques lettres le racontent. Le jardin évoqué à la renaissance disparut pour réapparaître sous une autre forme plus à la mode, toujours dans l’axe du château mais rattaché à un parc nouveau.

CLASSEMENT

La chapelle et les colonnades ont été classées Monuments Historiques dès 1922. Actuellement, le château, les douves, le grand jardin avec ses parties construites (bassins, pavillons, perron et grille, murs…) le sont également. La ferme et les communs sont inscrits à l’Inventaire des Monuments Historiques. Le parc, dessiné sur une quarantaine d’hectares, avec ses allées formant perspectives et son hydrographie complexe (canal, carte Cassini,) ajoute de l’intérêt à l’ensemble représentatif de la vie en autarcie à la campagne.

VISITE

Le site entouré de plusieurs jardins agrémentés accrochés sur les végétaux,
Atelier du Jardinier,
Chapelle et ses vitraux du XVIème,
(L'intérieur du château ne se visite pas).

DATES ET HORAIRES DES VISITES

Ouvert de début juillet à fin août inclus pour des visites guidées de 14h00 à 17h00.
Visites à 14h00, 15h30 et 17h00

ÉQUIPEMENTS ET SERVICES

- Parking,

LANGUE(s) PARLÉE(s)

 

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