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CHÂTEAU DE MONTGILBERT
(Allier)

XIIIème siècle
(propriété d'une personne privée)

Montgilbert
03250 - Ferrières sur Sichon
 

ContactTéléphone04 70 41 14 89

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A proximité du hameau de Cheval Rigon trône le Château de Montgilbert construit au XIIème siècle et occupé jusqu’au XVème siècle. Le château de Montgilbert est une forteresse médiévale en ruine située sur la commune de Ferrières-sur-Sichon à 25 km au sud-est de Vichy.
Établi dans une boucle de la Vareille (rivière locale), à un endroit où ce petit affluent du Sichon a profondément entaillé la roche, le château de Montgilbert occupe l'assiette supérieure d'une éminence granitique. Ici, comme dans tant d'autres châteaux de montagne, les constructeurs ont exploité les avantages naturels de cette butte, dont l'escarpement n'a certes pas le caractère inexpugnable des nids d'aigle sur lesquels sont situées des places telles que Blot-le-Rocher, dominant la Sioule au niveau de Menat, ou le château de l'Ours, au confluent du Cher et de l'Ours.

A ses avantages défensifs, la position de Montgilbert s'ajoutait l'intérêt stratégique d'un rôle de surveillance; d'une façon générale, surveillance des comtés limitrophes, celui du Forez et celui d'Auvergne; d'une façon plus locale, surveillance d'une des deux seules voies d'accès à la Montagne bourbonnaise, et d'un vieux chemin transversal reliant l'Allier à la dépression de Roanne. La Haute vallée de la Besbre ayant sans doute freiné l'expansion des sires de Bourbon à l'Est, cet obstacle naturel dut faire dévier leur pénétration vers la Haute vallée du Sichon, l'endroit le plus resserré entre la Besbre et le Sichon. Pointe avancée à l'extrémité Sud-est du Bourbonnais, la construction de Montgilbert répondit sans doute à plusieurs ordres : la nécessité d'assurer les droits des Sires de Bourbon sur cette région au sein d'une mouvance où la propriété restait aux mains des seigneurs les plus puissants; la nécessité d'implanter un poste de surveillance dans cette contrée caractérisée par son isolement par rapport au reste du Bourbonnais; la nécessité, enfin, d'imposer une limite aux prétentions du comte de Forez et des seigneurs de Thiers qui lui étaient acquis, favorisées par l'incertitudes des frontières entre les trois provinces.

A vocation essentiellement militaire, bâti pour assurer une surveillance effective des confins du domaine bourbonnais, le château de Montgilbert est la conséquence de la politique d'expansion vers le Sud, idée fixe des Sires de Bourbon. L'importance même du fief de Montgilbert témoigne du rôle qui lui était assigné. Il est à remarquer également, que le château-fort de Montgilbert formait un maillon d'une chaîne réunissant du Sud au Nord, les château de Châteldon, de Puyramont (au sommet du Rocher Saint-Vincent), Montgilbert, Châtel-Montagne, Montmorillon, le Breuil et de Lapalisse...

HISTORIQUE

Le site de Montgilbert, sur un promontoire granitique dominant une boucle du ruisseau le Vareille à l'Est, à l'Ouest et au Nord, fut occupé dès l'époque gallo-romaine (peut-être un castrum) et livra de beaux vestiges en bronze. La terre de Montgilbert appartint , entre 1200 et 1215, à la famille de St Gérand, comme celle de Pyramont et de Châteldon. Archambaud de St Gérand a dû, sinon construire le château, du moins restaurer une forteresse antérieure, lui qui était lieutenant du sire de Bourbon chargé de la garde des chemins menant du Bourbonnais au Forez. Le château tel que nous le connaissons date donc officiellement du XIIIème siècle, avec pour date de construction acceptée 1215.
Vers 1280-1290, le château arriva aux Aycelin de Montaigu Listenois (riches bourgeois auvergnats qui s'anobliront par la suite), il fut donc vendu à Guillaume Aycelin, époux d'Alix du Breuil. Le frère de Guillaume, Gilles, sera Archevêque de Narbonne et Garde des Seaux à la Cour en 1312. Cette famille donnera aussi un compagnon du duc Louis II, Bernard Aycelin, dit Griffon de Montaigu. Elle s'allia aux La Tour d'Auvergne, d'où sortit François III, le grand-père de Turenne, né en 1526 au château voisin de Ferrières-sur-Sichon. Cette famille s'éteignit en 1427 en la personne de Louis Aycelin .

En 1427, par mariage d'Isabelle de Montaigu (fille de Louis Aycelin qui a épousé Jean de Vienne en 1410) , Montgilbert parvint à Jean de Vienne, d'origine bourguignonne, sénéchal du bourbonnais; puis en 1434, Charles de Bourbon, en pleine guerre de Cent Ans, engagea le château à Rodrigue de Villandrando, mercenaire castillan, routier sanglant, qui fit du Bourbonnais sa seconde patrie, et qui avait épousé, en 1433, Marguerite de Bourbon, demi-sœur du Duc Charles Ier et fille bâtarde du duc Jean Ier de Bourbon. Villandrando prêta 6000 écus d'or à son beau-frère Charles Ier et reçut en échange le château d'Ussel, puis, devant l'état de délabrement de celui-ci, le château de Châteldon. Il s'installa finalement à Montgilbert et l'occupa épisodiquement de 1434 à 1439. A la tête de sa bande d'écorcheurs, il fut banni du royaume. Il acheva sa vie comme maréchal de Castille, au service de l'Espagne, vers 1457, après avoir légué ses biens à l'église de son pays natal. Nous reviendrons sur ce personnage de manière détaillée plus loin dans notre étude de Montgilbert. A noter que la construction du bastion date de l'occupation de Villandrando.

En 1439, Philippe de Vienne, devenu majeur, retrouva ses biens et son château; par mariages successifs, le château passa aux La Baume de Montrevel en 1522. En 1546 Françoise de Vienne porta en dot Montgilbert à Gaspard de Saulx Tavannes, Gaspard qui devint maréchal de France en 1570. Le château devient de moins en moins un lieu de résidence pour ses propriétaires. Sous Louis XIV, les propriétaires habitèrent à la cour, certaines parties du château furent abandonnées et sa ruine commence. En 1739 Marie Anne Horace de Saulx Tavannes épousa Jean Baptiste des Bravards d'Eyssat, comte de Duprat qui devint à son tour seigneur de Montgilbert. Ils eurent deux fils Jean Louis qui naquit en 1744 et Étienne Marie. Jean Louis, pris de passion pour Montgilbert, s 'y installa à demeure . Vers 1770, le dernier héritier, Jean-Louis Bravard d'Eyssat Duprat habitait toujours à Montgilbert mais sa mère fit décheviller les toitures pour l'obliger à quitter ce château démodé et sans réel confort. Il résida alors au Mayet et fut le premier maire de cette commune dans les premières années de la révolution .Son frère Étienne Marie ayant émigré, fut suspecté d'être ennemi de la république . Arrêté en Pluviôse An VII il fut condamné à mort et exécuté le 9 Floréal An VII.

En juillet 1793 le château fut vendu comme bien national à Brunet Latour. Au XIXème il servit de carrière pour les villageois des alentours, accélérant sa ruine. La famille Delacour hérita enfin du domaine en 1850 grâce à un mariage avec Anaïs Brunet Latour; toujours propriétaire, elle signa tous les 9 ans une convention avec l'Association Rempart pour sa sauvegarde.

MONTGILBERT AVANT LE Xème SIÈCLE

D'après l'opinion de spécialistes, le château fort de Montgilbert occupait l'emplacement d'un castrum gallo-romain. On a trouvé dans les ruines des bronzes et des débris de poterie qui feraient supposer que Montgilbert était occupé ou fortifié à l'époque gallo-romaine. Vers 1867, des inconnus firent des fouilles dans les ruines bien des fois visitées. Car sur la plate-forme en terre située au nord l'on trouva des vases de bronze d'une certaine valeur. Le premier possesseur de ces objets, le sieur Monier dit Baline, plâtrier-peintre au Mayet de Montagne, les vendit à un habitant de Vichy, lequel les revendit à un agent de change, ou banquier de finances de Lyon qui désirait se monter un cabinet d'antiquités. La veuve de ce dernier cherchant à s'en défaire, les céda, moyennant finances, au musée de Lyon qui put cependant faire l'acquisition d'une plaque d'entrée de serrure en bronze, avec cela, il acheta deux moraillons (pièce de métal qui s'adaptait aux malles, portes ou coffrets, et qui laissait passer par une ouverture formant lunette, l'anneau destiné à recevoir le fermoir, également en bronze, fixé probablement jadis au coffre qui refermait les objets nommés ci-dessus).

Le trésor de Montgilbert acquis par le musée de Lyon portait sur plusieurs pièces. D'abord une espèce d'aiguière qui, dans l'antiquité, portait plusieurs noms : on l'appelait "praefericum" ou "praeferculum" quand on s'en servait pour les sacrifices; "œnophorum" quand on s'en servait dans les repas pour servir le vin. Les deux autres pièces sont un plateau ovale assez profond avec deux oreillettes de préhension, découpées en feuilles volutes et cercles bordés, sur chaque oreillette est gravé un vase en forme de cratère ou coupe à deux anses. Et une patère (vase ancien en forme de coupe très plate orné de moulures concentriques). Ces deux pièces sont en bronze argenté...

ARCHITECTURE

Bâti au XIIIème siècle, le château de Montgilbert est situé au sommet d'une butte rocheuse dans l'un des méandres du Vareille, un ruisseau alimentant le Sichon, petit affluent de l’Allier. Il est composé de deux enceintes :
- L’enceinte extérieure, adaptée au terrain, renforce la défense (tours, archères) à l'ouest et au sud, du côté de la plus faible pente et délimite une cour basse où vivaient les serviteurs. Cette enceinte fut remaniée au XVème siècle pour l'adapter à l'artillerie naissante : des canonnières, un bastion aux murs épais condamnant l'entrée d'origine trop exposée.
- L'enceinte haute, de plan carré, comporte des tours rondes aux angles, où se voient encore de belles voûtes (chapelle), et comportait des tours carrées au centre des courtines qui ont pour la plupart disparues. Cette enceinte était couronnée d'un chemin de ronde. Une porte avec herse, encadrée de deux tours, châtelet d'accès à la cour haute ou Châtelet d'entrée, donne accès à la cour haute où se trouvaient les logis seigneuriaux avec la salle d'apparat, les communs avec la cuisine et sa grande cheminée, ainsi que de nombreuses réserves : citerne pour l'eau, silo pour le blé et caves sous les logis avec leur escalier d'accès. Une galerie couverte longeait les bâtiments du côté de la cour haute.

À partir du XVème siècle, ces bâtiments furent modifiés pour les rendre plus confortables : ouverture de fenêtres, pose d’enduits muraux, construction d’une rampe d'accès à la poterne située dans les logis seigneuriaux. Le château fut ensuite délaissé, des salles abandonnées, des fenêtres murées, jusqu'à l'abandon complet à la fin du XVIIIème siècle, peu avant la Révolution.

ÉQUIPEMENTS & SERVICES

- Parking autocar,
- Animaux admis.

DATES ET HORAIRES DES VISITES

Accès libre toute l’année,
Visite guidée à la demande pendant les périodes de travaux.
(vacances scolaires de printemps et d’été).
Visites individuelles libres ou guidées et visites groupes libres.
La plus grande prudence est recommandée !

LANGUE(s) DOCUMENTATION




 Édifice classé au titre des monuments historiques le 11 octobre 1930.

 

■ Visite(s) conseillée(s)


• La ville de Vichy
• Le musée de Glozel
• Le château du bourg à Ferrières
• Les mystères à Glozel

Mais aussi...

• Le château de Chappes à Ferrières sur Sichon : château-fort XVème siècle (MH 30 avril 1982)
• L'Arboretum Paul Barge : au lieu dit "La Croix des Barres", sur une superficie de 5 hectares vous découvrirez les essences forestières de la région et la végétation naturelle à partir d’un sentier balisé,
• L'Église Saint-Désir : à l’intérieur on peut admirer une très belle Vierge à l'Enfant, en bois de noyer datant du XVIIème siècle,
• Le rocher de Pierre Encize : le site de Pierre Encize est une barre rocheuse surplombant le Sichon sur le bord de la route départementale qui relie Ferrières sur Sichon à Lavoine,
• Le pont du Moulin Neuf : l’absence de moyens de transport dans les zones rurales a conduit le Conseil Général de l’Allier à décida, dès 1865, la construction d’un réseau ferré départemental à voie métrique,
• Le moulin du bourg : au centre du village de Ferrières sur Sichon, moulin au bâtiment debout et à la machinerie conservée,
• Le lavoir : lieu où les femmes, dénommées "lavandières", venaient laver le linge de famille ou celui de leur clientèle,
• La grotte des fées : magnifique cavité située au bord du Sichon, cette grotte doit son nom à la légende selon laquelle des fées l’habitaient...

17.02.2022

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