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Réserve Naturelle nationale du Val d'Allier (Allier)

RÉSERVE NATURELLE
du Val d'Allier

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Une grande réserve fluviale en Bourbonnais !...

Située à quelques kilomètres au sud de Moulins (Allier), la réserve naturelle nationale du Val d'Allier couvre 1 450 hectares. Elle comprend les deux rives de l'Allier et s'étend sur une vingtaine de kilomètres de long, sa largeur variant de 0,4 à 2 kilomètres. La Ligue pour la Protection des Oiseaux Auvergne et l’Office National des Forêts gèrent ensemble la réserve depuis sa création par décret ministériel, en 1994. Cet espace constitue une mosaïque paysagère caractéristique, fruit d’un seul architecte. En effet, la rivière crée la topographie, induit la nature de la végétation et maîtrise les stades de colonisation. Entre la rare végétation pionnière des plages de sable et les grands chênes des talus, se juxtaposent quantité de milieux bien différents. Ici, la rivière engendre encore fréquemment des bras morts, de grandes îles et des bancs de sable et de graviers. Même si la rivière s’endort durant l’été, elle peut débiter 2 500 m3/s tous les 30 ans (environ 3 000 - 4 700 mètres cubes tous les cent ans). Dans ce secteur de large plaine alluviale composée essentiellement de sables et de graviers, la rivière est une démonstration magistrale de la dynamique fluviale. Tout naturellement, sans être entravée par des ouvrages d’art (2 ponts tout de même), elle trace sa route sinueuse au gré des résistances.

L’Allier érode et remodèle les berges, s’ouvre de nouvelles voies, en abandonne d’autres. Les phénomènes s’observent facilement à partir des promontoires naturels de Châtel-de-Neuvre ou de Monétay : là, l’érosion, ici, la sédimentation, ailleurs, encore la captation d’un ancien bras par un nouveau. Le paysage offre un aspect primitif et harmonieux, changeant au gré des humeurs de la rivière. Les cartes de différentes époques témoignent de ces divagations. La dynamique persiste encore ; les changements qu’elle provoque étonnent par leurs amplitudes. Ainsi, par exemple, le méandre des Forêts à Bessay a été court-circuité de 1 800 m au cours de l’hiver 1994-1995. La crue de décembre 2003, pourtant courte, a complètement modifié la physionomie du secteur Tilly ~ Le Chêne (entre Châtel et Bessay). C’est visible, dans le Val d’Allier, la dynamique fluviale n’usurpe pas son nom.

Le milieu naturel le plus riche d’Auvergne

Assemblage complexe de milieux dont la taille, la nature et le fonctionnement sont très divers, la réserve s’apparente à un puzzle aux nombreuses pièces. Cette mosaïque paysagère résulte des successions végétales –de la plage nue jusqu’à la forêt- qui se traduit par la coexistence de végétaux différents. Elle est le fruit de la diversité des substrats (sable, gravier, limon, humus), de la localisation (banc, berge, bras mort...), de la topographie et de l’histoire.
Toutefois, ce paysage s’ordonne en rubans le long de l’axe de la rivière. Ces alignements plus ou moins parallèles de plage, prairie, lande et forêt riveraine, fonctionnent comme un corridor. Les plantes et les animaux l’utilisent comme voie de communication. Cette "bande de liberté", large de 1 à 2 km, assurent aussi un rôle de filtre des polluants venus des zones adjacentes et forme une zone tampon entre la rivière et les espaces consacrés aux activités humaines.

Pourquoi une réserve naturelle ?

Une réserve naturelle est un outil juridique permettant une protection efficace et pérenne d’espaces naturels fragiles ou remarquables. C’est aussi un instrument de gestion capable d’assurer la conservation et l’entretien d’un patrimoine naturel. A ce statut, la loi du 16 juillet 1976 attribue différents objectifs parmi lesquels la préservation d’espèces animales ou végétales et d’habitats, la conservation des formations géomorphologiques, le maintien de grandes étapes sur les voies de migration, la réalisation d’études scientifiques indispensables au développement des connaissances.
La création d’une réserve naturelle nationale n’est pas une mince affaire. Jugez-en avec la gestation de notre réserve. Dès 1977, des réserves de chasse et de pêche sont créées dans le secteur. Peu après, les conséquences des extractions massives de granulats dans le lit du cours d’eau et l’élaboration du Schéma d’Aménagement des Eaux de l’Allier provoquent une prise de conscience. Il devient urgent de préserver les milieux naturels fluviaux. En 1983, un rapport rédigé par la Société Scientifique du Bourbonnais et le Comité Ornithologique d’Auvergne démontre magistralement la prodigieuse richesse biologique du Val d’Allier : voici un des rares exemples en Europe d’une rivière presque totalement libre de ses mouvements. Un long processus de décisions démocratiques s’engage alors. L’instruction administrative locale, sous l’autorité du préfet, est suivie, en 1990, de l’enquête publique relative au classement en réserve naturelle.
Après avis du Comité Supérieur de la Protection de la Nature et du Conseil d’État, un décret interministériel instaure la réserve en 1994. Un nouveau décret, pris cette fois en Conseil d’État, confirme le premier. Le préfet, représentant l’État, nomme l’Office National des Forêts et la LPO Auvergne co-gestionnaires de la réserve.

Le paradis des ornithologues auvergnats

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Œdicnème criard

Sterne naine

Sterne pierregarin

Petit gravelot

Cigogne blanche

Milan noir

   

Hirondelle de rivage

Loriot

Balbuzard pêcheur

Grue cendrée

   

Plus de 100 espèces d’oiseaux nichent dans la réserve, soit guère moins qu’en Camargue, site ornithologique mondialement connu. Une simple balade au printemps aboutit facilement à une liste d’une soixante d’espèces dont l’Œdicnème criard, les Sternes naines et pierregarins, le Petit gravelot, la Cigogne blanche, le Milan noir, l’Hirondelle de rivage, le Loriot… Un enchantement ! Les autres saisons voient passer leurs flots de migrateurs (petits échassiers, balbuzard pêcheur…) ou abritent les hivernants (nombreux canards, groupes spectaculaires de grues cendrées…).
Au total plus de 260 espèces d’oiseaux ont été observées ici, soit 80 % de l’avifaune recensée dans toute la région Auvergne. Les évolutions locales des effectifs hivernants et nicheurs sont, bien entendu, régulièrement suivies.

Castor, saumon et cistude

La richesse locale en mammifères (45 espèces) impressionne. Le Val d’Allier se classe parmi les toutes premières réserves françaises avec, notamment, 9 espèces de chauves-souris, le castor, la loutre et le chat sauvage! Moins emblématique mais tout aussi passionnants, les micromammifères, nombreux ici, ont fait l’objet d’un suivi pluriannuel ! Grâce aux pêcheurs, à Loire Grands Migrateurs et à l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques, la faune piscicole, une des plus variées de notre pays, est très bien connue. Une quarantaine d’espèces de poissons dont le saumon, la grande alose, la lamproie marine, fréquente les eaux de la rivière ou des bras morts. Cinq d’entre elles ont une forte valeur patrimoniale au niveau européen. Seules 4 des 160 Réserves Naturelles Nationales de France hébergent plus de 10 espèces de batraciens. Le Val d’Allier avec 12 espèces (dont la moitié d’intérêt communautaire) prouvent, qu’au-delà des idées reçues qui pourraient laisser croire à des crues destructrices balayant le lit moyen, la mosaïque et la diversité des milieux aquatiques de la plaine alluviale favorisent une belle richesse de cette faune. Du côté des reptiles, signalons la cistude.

Libellules, papillons, et autres petites bêtes

Face aux vertébrés, les insectes ne sont pas en reste. Avec 49 espèces, soit près de 70 % de la faune auvergnate, le petit monde des libellules montre une diversité chatoyante, rehaussée par l’Agrion de Mercure et le Gomphe serpentin, rares au niveau européen.
Si l’inventaire des papillons est loin d’être terminé, les listes préliminaires affichent déjà une belle richesse dont le Cuivré des marais et l’Ecaille chinée, espèces de valeur patrimoniale.
Une vie entière pourrait être consacrée à la détermination des coléoptères ! Fin 2012, ce sont près de 1000 espèces qui ont été identifiées tout groupe trophique confondu : coprophages, nécrophages, phytophages, saproxyliques, aquatiques.
Les orthoptères (grillons, criquets et sauterelles) n’ont pas encore fait l’objet de recherches spécifiques. Ils le mériteraient.

La flore, une palette de toutes les couleurs

Sans qu’il soit nécessaire d’être botaniste, une promenade convaincra quiconque de la beauté et de la diversité des communautés végétales des bords de l’Allier : là, le rideau argenté des saules, ici, le tapis rouge du sedum, là encore, le vert profond des prairies humides ou le jaune du mélilot officinal… En juin, toutes les couleurs de la palette d’un peintre exigeant s’agencent harmonieusement. Le spécialiste y déterminera plus de 600 espèces de plantes dont certaines, apportées par la rivière, viennent des frais massifs montagnards auvergnats ou des régions cévenoles, plus chaudes. A cela, s’ajoutent de nombreuses espèces exotiques, échappées des jardins, car elles s’implantent facilement sur les berges remaniées.
Toutes ces plantes s’agencent ou s’excluent selon une organisation régie par leur écologie. La couverture végétale ressemble ici à un patchwork à petites pièces, résultant des conditions édaphiques, topographiques, etc. très diverses, même sur de petites distances.
La flore de la réserve, c’est aussi près de 200 espèces de champignons, sans oublier les mousses et les lichens.

Le Plan de Gestion

Comme toute Réserve Naturelle Nationale, celle du Val d’Allier possède un plan de gestion. Ce document cadre identifie les richesses biologiques et géologiques, évalue scientifiquement le patrimoine naturel, hiérarchise les enjeux, définit les objectifs et programme les opérations de gestion.
La loi impose de renouveler le plan de gestion tous les cinq ans. En 2009, le second plan de gestion a recueilli l’avis du Comité Consultatif de la Réserve (une cinquantaine de membres) et a été approuvé par le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (une vingtaine de personnes). Il engage donc la période 2009-2013. Les objectifs de premier ordre du document visent à conserver la diversité et la naturalité des habitats et à préserver l’unité paysagère. Cela passe nécessairement par le maintien de la dynamique fluviale, et donc d’un espace de liberté, et par la protection des écosystèmes terrestres associés à la rivière. La gestion globale, placée sous le concept de naturalité (ce dernier mot a son importance), a pour fondement de diminuer ou d’empêcher les impacts humains perturbants au bénéfice des évolutions naturelles. Parmi les objectifs prioritaires figurent à la fois l’amélioration des connaissances écologiques qui constitue, encore maintenant, une étape préliminaire à toute intervention de gestion efficace, et l’application de la réglementation propre à tout territoire en Réserve Naturelle Nationale.

Statut et Réglementation

La réserve est placée sous l’autorité de l’État, représenté par le Préfet. Par le biais d’un comité consultatif, présidé par le Préfet, l’ensemble des partenaires (une cinquantaine de personnes dont collectivités territoriales, administrations, usagers, agriculteurs, scientifiques, etc.) est étroitement associé à la gestion mise en place par l’Office National des Forêts et la Ligue pour la Protection des Oiseaux, gestionnaires de la réserve.

Afin de protéger espaces et espèces, un code de bonne conduite s'impose.
Sont donc interdits par décret :

- l'accès des chiens même tenus en laisse,
- le camping, le bivouac et les feux,
- la circulation des véhicules motorisés,
- les dépôts d'ordures,
- la cueillette des fleurs,
- la chasse,
- l'introduction ou la destruction de végétaux et d'animaux.

Sont autorisées :

- la pêche conformément à la législation en vigueur,
- les activités agro-pastorales traditionnelles,
- la randonnée en dehors des quelques zones (îles) protégées par arrêté de biotope.

La réglementation n’empêche aucunement la fréquentation de la réserve. Avec plus de vingt points d’accès, celle du Val d’Allier est même l’une des plus accessibles de France.

 

Crédit textes : LPO Auvergne (http://www.lpo-auvergne.org)

21.06.2022

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