SYNOPTIQUE |
Département | Allier |
Localité | Coulandon |
Adresse postale | 3, Place du Bourg |
Code postal | 03000 |
Coordonnées GPS | 46° 33′ 01″ N, 3° 15′ 23″ E |
Type | Église |
Style | Roman Bourbonnais |
Époque | XIème siècle |
Dédicataire | Saint-Martin |
Culte | Catholique |
Paroisse | N-D du Bourbonnais |
Diocèse | Moulins |
Protection | Classé M.H le 4 septembre 1913 |
Contact | 04 70 44 50 09 |
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Située en plein cœur du pays des Bourbons, dans le triangle touristique formé par Moulins, Souvigny et Saint-Menoux, l’église Saint-Martin de Coulandon complète le panel des monuments historiques et constitue une étape incontournable du Circuit des Bourbons. Sa construction en grès de Coulandon a commencé à la fin du XIème siècle, dernière période romane bourbonnaise. Cet édifice composite a connu de multiples remaniements. La nef sans bas-côtés a été construite postérieurement, à la fin du XIIème siècle. Voûtée en berceau, elle comporte quatre travées aboutissant à un transept saillant supportant une tour-clocher et à une abside en cul-de-four édifiée lors des travaux de restauration de 1871. Le clocher carré du XVIIème siècle, élevé sur le chœur, a été couronné d’une toiture en pavillon exécutée en 1608, suivant l’inscription gravée sur le coq girouette faîtier en fer forgé. Le porche, datant du XVème siècle, ajouté à la façade occidentale, est appelé "caquetouer" en dialecte bourbonnais, où on peut bavarder à l’abri. L’église de Coulandon renferme dans deux de ses étroites fenêtres romanes, deux petits vitraux représentant Saint-Martin, évêque, patron de l’église. Datant du XIIIème siècle, ce sont les plus anciens vitraux du Bourbonnais. La valeur architecturale et l’intérêt historique de l’édifice ont motivé sa protection par classement au titre des Monuments Historiques le 4 septembre 1913. Deux vitraux du XIIIème siècle représentent un évêque mitré, tenant une crosse et bénissant : il s'agit vraisemblablement de Saint-Martin.

VIERGE EN MAJESTÉ
XIIème - XIIIème siècle - Bois marouflé et peint (H. : 77 cm) - Évêché de Moulins
Cette statut de la Vierge est caractéristique des représentations de la Vierge en majesté qui se développent au cours du XIIème siècle en Bourbonnais, Auvergne et Rouergue. Assise dans une posture hiératique sur une cathèdre, Marie fait offrande de l'Enfant Jésus.
La rigidité des traits, des plus des vêtements et des attitudes, de même que la représentation de l'Enfant sous la forme d'un adulte en traille réduite renvoient indubitablement à l'époque romane ou au début de la période gothique.
L'insistance est mise traditionnellement sur la souveraineté du Christ et par extension sur celle de sa mère. Outre les caractéristiques formelles des compositions, la fin du Moyen Age développera davantage l'image souffrante de la vie du Christ, privilégiant les Vierges de pitié aux Vierges en majesté...
Un certain nombre de statues sont visibles dans l'église : Saint Martin (en bois doré du XIIIème siècle), Sacré Cœur, Sainte Marie, Notre Dame des prisonniers, Saint Joseph, Saint Pierre, Saint Paul, Sainte Jeanne d'Arc, Sainte Bernadette, Saint Roch, Saint Antoine de Padoue.

LE COQ GIROUETTE
1608 - Fer
Forgé
Du point de vue religieux, le coq est signalé comme attribut de l'apôtre Saint Pierre et de Saint Vit. Concernant Saint Pierre, il s'agit du rappel du triple reniement commis avant le chant de l'animal. Le coq du clocher de Coulandon porte diverses mentions de réinstallation à la suite de chutes provoquées par des vents violents, en 1715, 1763 et 1923.
A l'occasion de la rénovation du clocher de l'église Saint-Martin de Coulandon, un nouveau coq a été installé. L'ancien coq, datant de 1608, trop abîmé, ne pouvait supporter les nouvelles normes. La réalisation de ce nouveau coq a été effectuée par M. René André, artisan sur la commune.
En 2015, des travaux de réfection de la toiture sont effectués par une
entreprise de Coulandon. Pour respecter l’existant, le clocher, le porche,
l’abside du chœur et la sacristie sont couverts en tuile plate. Le vaisseau
principal, celui de la nef et ses bas-côtés, sont couverts en tuile canal.

LE PORCHE
1608 - Fer
Forgé
Construit à la fin du XVème, un mur bahut enceint complètement le porche, en ne
laissant qu’une entrée en face de la porte ouest. Ce porche couvert, soutenu par
des piliers de pierre, est appelé caquetouère ou caquetoire et permet de
bavarder à l’abri..

ÉQUIPEMENTS ET SERVICES
- Parking autocar.

DATES ET HORAIRES DES VISITES
L'église est ouverte toute l'année sur rendez-vous.
Visite individuelle et groupe libre libre avec document et panneau d'information.

DÉCOUVERTES DANS LA
COMMUNE
Auberge
Saint Martin à Coulandon
L’auberge Saint-Martin de Coulandon est l’ancien presbytère communal. Il
existait en 1818, mais on ne connaît pas la date de sa construction. Il fut
vendu après la Révolution dans le temps du papier monnaie puis revendu à un
serrurier de Moulins. En 1810, la commune proposa de le racheter, mais le prix
offert est de 3000 Francs, trop cher pour la commune. Il fut finalement vendu à
la commune de Coulandon, après 1810.
Les
croix de Coulandon
Il est difficile de retracer l’histoire précise de chaque croix. Mais on peut
penser que certaines d’entre elles étaient des monuments commémoratifs, placés à
l’endroit où s’est produit un évènement à l’issue heureuse ou funeste : foudre,
accident, chute de cheval, brigandage, épidémies, etc. La plupart sont des croix
de mission de prêtres venus restaurer la pratique religieuse après la tourmente
de la Révolution. Il y en a neuf sur la commune de Coulandon, souvent situées à
des intersections de chemins.
Certaines croix servaient encore récemment aux processions, notamment lors des
Rogations : fête liturgique qui durait 3 jours avant l’Ascension. Construites en
bois au moyen âge, elles ont été remplacées par des monuments en pierre ;
ceux-ci témoignent des usages religieux d’autrefois et constituent un patrimoine
historique de notre commune, qu’il convient de protéger.
Le Tacot de Coulandon
En avril 1873 le conseil général de l'allier décidait, après d'interminables
débats, la création d'un chemin de fer économique sur le département (dénommé
également réseau secondaire). Cette décision allait apporter une profonde
mutation des possibilités de déplacement des populations rurales. Le coût global
de l'investissement devait être le plus limité possible, d'où le choix d'un
réseau ferré à voie métrique. L'écartement plus faible des voies permettant de
substantielles économies de construction. L’absence de passages à niveaux
gardés, l’utilisation de rails de type “léger”, la charge maximum fixée à 100
tonnes environ et le nombre total de voitures limité à 12 contribuaient
également à la réduction des coûts. La concession de l'exploitation des lignes
étant attribuée à la Société Générale des Chemins de fer Économiques (SE).
Un accord prévoyait la prise en charge par le département d'une partie
importante d'un éventuel déficit d'exploitation. Parmi les nombreuses lignes de
ce chemin de fer départemental qui furent créées à partir de 1886, nous allons
évoquer plus particulièrement la ligne Moulins/Cosne d'Allier.
Cette ligne, ouverte le 1er décembre 1886, partait de la gare de notre
préfecture, empruntait le pont de fer et atteignait sa première étape, la gare
de la Madeleine, puis traversait notre commune. Une gare (dénommée sur certains
documents halte) était située en bordure de l'actuelle route de Saint-Menoux.
Elle constituait la gare de Coulandon. Le bâtiment existe toujours. Il est
localisé 9, route de Saint-Menoux. La ligne était à voie unique. La circulation
était basée sur le principe du bâton pilote (le conducteur du train devait
impérativement posséder le bâton avant d'emprunter le tronçon de ligne concerné
et il le transmettait au conducteur du train inverse à l'arrivée).
La gare possédait une double voie sur sa traversée permettant le croisement de
deux trains. Un chef de gare dirigeait les manœuvres des différents convois. Le
tacot filait en moyenne à 30 km/h, vers la prochaine halte en gare de
Saint-Menoux. (Il existait également une halte à Marigny constituée d’un simple
quai en béton). Il rejoignait ensuite Bourbon l'Archambault via la gare
d’Agonges. Bourbon l'Archambault constituait une importante halte. La station
thermale attirait de nombreux curistes qui empruntaient ce moyen de transport
pour se rendre dans leur lieu de cure. La ligne se prolongeait jusqu’en gare de
Cosne d'Allier via Saint-Aubin et Saint-Hilaire. Cosne d'Allier était un nœud
important du réseau métrique de l’Allier. L’ensemble des ateliers de réparation
mais également de fabrication de certains wagons était situé dans cette ville.
Ces installations ont employé jusqu’à 220 personnes.
La traction était assurée par des locomotives à vapeur spécifiques à la voie
métrique. Les Wagons comportaient deux classes et le chauffage était assuré par
un poêle à charbon alimenté par le contrôleur. Un trafic de marchandises
existait également. La composition des trains était souvent mixte (voiture
voyageurs et wagons marchandises). Dans les dernières années quelques
locomotives diesel ont assuré le service. Les anecdotes sont nombreuses sur ce
petit chemin de fer. Les plus anciens d’entre nous se rappellent parfaitement
des difficultés que rencontrait le convoi à franchir la côte de Patry avant
d’arriver à notre gare, plus particulièrement pendant l’automne où les
nombreuses feuilles mortes tombées sur la voie rendaient la montée délicate. Les
accidents, souvent sans grande gravité, étaient néanmoins nombreux notamment les
heurts d’animaux domestiques qui divaguaient sur les voies. Les déraillements
étaient également courants, notamment dans les premières années d'exploitation,
essentiellement dus à l'inexpérience du personnel roulant. Le tacot a également
joué un rôle important pendant la deuxième guerre mondiale lors de ses
franchissements quotidiens de la ligne de démarcation.
Néanmoins, le déficit chronique et croissant associé à un vieillissement du
matériel et une concurrence montante de la route ont précipitèrent la vie du
Tacot. Les lignes furent progressivement fermées. La ligne de Bourbon
l'Archambault (la dernière) ferma le 30 juin 1950. Ainsi disparaissait, après 65
ans d’existence, l’un des plus grands réseaux départementaux à voie métrique de
France. Jugé trop cher, un projet de musée permettant de conserver quelques
exemplaires de ces matériels fut abandonné. Toutes les lignes furent déférées et
les locomotives et wagons vendus aux enchères. La plupart des matériels furent
détruits afin de récupérer les matériaux lourds.
Seuls subsistent deux wagons dont un en service sur le chemin de fer touristique
de la Baie de Somme. Le second est exposé au Musée des Tramways à Vapeur et des
chemins de fer Secondaires français, situé en région parisienne à Butry sur Oise
(95). Ce wagon est classé Monument Historique...
Édifice classé au titre des monuments historiques le 26 septembre 1913.
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